Je découvre pour la première fois l'auteur Jodi Picoult à travers ce roman, qui, comme son titre l'indique est basé sur cette indulgence que nous serons tous peut être amené à accorder un jour qu'est le PARDON. 

Bien que le début du roman débute avec une tonalité fantastique nous racontant les aventures d'une jeune femme se nommant Ania, je vous rassure ces passages qui interviennent tout le long du roman ont un sens par rapport au reste de l'histoire et le livre n'est pas du tout orienté fantastique, car le récit qui nous y est conté est malheureusement bien ancré dans notre Histoire. 

On découvre par la suite Sage Singer, une jeune boulangère qui a fait le choix de travailler la nuit pour se cacher des autres. Portant une cicatrice sur le côté du visage, elle fait tout pour ne pas se montrer. Elle est très amie avec sa patronne, une ancienne bonne sœur, et fréquente Adam qu’elle a rencontré aux pompes funèbres lors du décès de sa maman.

Cet événement l'a conduite à fréquenter un groupe de soutien où elle va faire une rencontre inattendue et qui bouleversera sa vie, celle de Josef qui va lui demander de l'aider à mourir. D'abord choquée par cette demande, ce sont les raisons qui poussent cet homme à faire cette requête qui vont déstabiliser et indigner Sage.

En effet, Josef a tenu un rôle dans l'Histoire, pendant la seconde guerre mondiale et d'autant plus pendant le génocide contre le peuple Juif, et sa demande envers Sage n'est pas anodine car cette dernière est d'origine juive et sa propre grand-mère Minka est une rescapée des camps de concentrations. Cette situation va l'amener à rencontrer Léo, qui travaille pour le Gouvernement, et qui a pour rôle d'enquêter sur les criminels de guerre et de faire en sorte qu'ils payent pour les atrocités qu’ils ont commis en les punissant pour cela. 

Cette histoire est merveilleusement bien construite, et en écrivant cette chronique, même si ce n'est pas un coup de cœur, je n'ai rien de négatif qui me vient à l'esprit sur ce roman. Tout d'abord cette période de l'Histoire m'a toujours autant passionnée que chamboulée et j'ai vraiment été happée par le talent de conteuse de Jodi Picoult.

On sent le travail de recherches qu'elle à fait pour écrire ce roman, tous les personnages sont attachants, ils ont tous leur récit à nous offrir. Mais celui, bien entendu, qui touche le plus et qui pousse à l'admiration est celui de la grand mère de Sage : Minka qui nous décrit l’enfer qu’elle a vécu pendant cette période tragique mais aussi sa vie au camp de concentration.

J'ai autant aimé ces passages que les moments d’enquêtes avec Sage et Léo, l'histoire de Josef étant aussi effroyable que bouleversante. L'auteur a su nous replonger dans cette funeste tranche de l'histoire et je trouve important de ne jamais oublier, j'entends beaucoup de gens dire : « c'est le passé », personnellement quand je lis ce genre de roman, je trouve ça important de se rappeler ce que les êtres humains sont capables de faire : d'être des monstres et de se laisser enrôler. Je ne suis pas historienne et je n'ai aucunement la prétention de faire mon analyse mais j'éprouve un profond respect pour toutes personnes qui n'oublient pas et qui font un véritable travail de mémoire pour qu’on n’oublie jamais que malheureusement les génocides existent encore. 

Ce roman est pour moi une magnifique découverte d'un nouvel auteur dont j'entendais beaucoup de bien et je comprends mieux pourquoi maintenant que j'ai découvert sa plume. Je suis ravie d'avoir dans ma PAL, deux autres romans de cette même auteure : LE PACTE et LA COULEUR DE LA NEIGE.