Second roman de l'auteur que je découvre ou devrais je dire, que je dévore.

Après le Briseur d’Âmes que je vous recommande vivement et dont vous pouvez découvrir ma chronique ici, j'avais hâte de découvrir une nouvelle histoire de cet auteur.

Encore une fois, je n'ai pas été déçue et je suis sortie de ma lecture bluffée par cette intrigue.

Sebastian Fitzek, auteur du roman, m'avait déjà surprise dans le roman Le Briseur d'âmes avec pour repère des chapitres, une mesure de temps en Peur, c'était tant de temps avant « la Peur », très surprenant et pour le Voleur de Regards il récidive en inversant le sens des chapitres habituels. Le roman commence par l'épilogue et finit par le prologue, les chapitres commencent du dernier en remontant jusqu'au premier, étrange ? Oui sur le moment mais ce détail prend toute son importance quand on lit le roman.

Dans cette intrigue, Alexander Zorbach est un ancien policier devenu journaliste suite à une affaire qui le traumatise encore et dont il ne se pardonne pas la fin tragique.

Toute cette affaire a ruinée sa vie : dans son travail comme dans sa vie de famille puisqu’il est sur le point de divorcer de sa femme Nicci et ses enquêtes journalistiques lui laisse très peu de temps pour être présent aux côtés de son fils.

Rien ne va s'arranger en mettant les pieds dans la machination sans scrupules du Voleur de Regards puisque ce dernier va malmener Zorbach en essayant lui faire porter le chapeau de ses mises en scènes macabres. Se joue alors pour Alexander une course contre le temps dont il ne ressortira pas indemne.

Il entraînera dans sa folle investigation, Alina une jeune physiothérapeute aveugle, qui par flash perçoit le passé aux contacts des personnes qu'elle touche.

On va, comme Alexander, beaucoup se méfier de ce personnage puis, au fur et à mesure on va apprendre à la connaître, à la comprendre.

Autant vous dire que l'auteur joue avec nos nerfs tout le long du roman, c'est délicieusement bien mené, je ne me suis doutée de rien.

La fin est épatante, quand tous les éléments s’emboîtent et que tout devient plus clair ; j'étais médusée devant mon livre, je n'en revenais pas et je me demande encore comment l'auteur peut avoir autant d'imagination et une telle facilité à nous embarquer dans ces sombres enquêtes.

J'en redemande, j'ai deux autres romans dans ma Pal : Thérapie et Tu ne te souviendras pas, qu'il faut que je lise à tout prix, c'est un auteur que je suis et que je ne suis pas prête de lâcher.

Amateurs de thrillers brillants, celui-ci est fait pour vous.

Sebastian Fitzek présente "Le voleur de regards" :  

Voilà un second tome très attendu, même si la fin du précèdent m'avait, non pas déçue, mais un peu contrariée, j'avais hâte de connaître la suite imaginée par l'auteure.

Vous pouvez déjà retrouver la chronique du premier tome ici.

Je préfère au niveau de l'esthétisme, la couverture du premier volet, peut-être le fait que celle-ci soit une vraie photographie, dont Michel Lafon avait très sympathiquement partagé avec nous le shooting. On reste dans le même esprit mais je suis moins émerveillée que par la précédente mais ce n'est pas le plus important. 

Nous retrouvons bien entendu Juliette, l’héroïne de ce roman, que nous avions quitté dans le premier tome plus sûre d'elle, en chemin pour renaître et réussir sa nouvelle vie au sein du Point Oméga.

Je fus donc un peu déçue de retrouver une Juliette qui, en fin de compte, a régressé dans son comportement.

Elle se pose encore beaucoup de questions, n'arrive toujours pas à faire confiance aux autres membres qui vivent avec elle, même si sur ces derniers points sa conduite un peu sauvage peut être comprise suite aux traumatismes vécus, j'aurai aimé qu'elle continue dans la voie positive qu’elle semblait prendre.

J'avoue que dans les 200 premières pages elle m'a un peu exaspérée, j'ai trouvé qu'elle se lamentait trop, et au fond ce ne sont pas tant ses lamentations qui m'ont le plus irritée mais de voir que certains personnages secondaires lui offrent seconde chance sur seconde chance et qu'elle ne s'en aperçoit et ne saisis ces opportunités qu'au bout de 200 pages.

Justement à partir (à peu près) de la 200ème page, j'ai enfin retrouvé la Juliette que je souhaitais depuis la fin du premier volet, elle se ressaisit, fait des efforts et prend sur elle pour être plus communicative, plus sociable. 

Je tiens à parler d'un personnage secondaire mais pas tant que ça que je trouve très important, notamment dans ce tome. Je parle bien évidemment de Kenji qui ne mâche pas ses mots et quand Juliette minaude, c'est lui qui est là pour remettre les points sur les i.

Il n'hésite pas à lui faire comprendre que son histoire d'amour avec Adam est le cadet de leurs soucis et de ne pas oublier que dehors c'est le chaos et qu'ils s’apprêtent tous à combattre.

Je me répète mais ce personnage est vraiment l’un de ceux que je préfère, il défend la cause, ne se lamente jamais ; on en sait peu sur son histoire et là aussi l'auteur a su me faire encore plus aimer ce personnage. 

Sans vous raconter ce qui va se passer, j'ai adoré ce second tome, même plus que le premier ; j'ai aimé l'évolution de Juliette qui, grâce à Kenji, va développer son don et s'intéresser à ceux des autres.

Elle va plus s’impliquer dans ses missions et ces dernières s'avèrent de plus en plus périlleuses.

Dans ce tome, on va de révélations en révélations et j'ai même apprécié Warner dans ce tome mais je vous laisse découvrir pourquoi en le lisant.

A part le comportement de Juliette dans ces fameuses 200 premières pages, je n'ai rien à reprocher à ce tome, sauf que ça va être long d'attendre la suite qui sera le dernier tome de cette saga.

C'est une histoire qui tient la route, les intrigues sont cohérentes et on en attend le dénouement avec impatience. 

Merci aux Editions Michel Lafon pour la découverte de cette suite et dont j’ai vraiment hâte de connaître le grand final.